Telle est la question qui émerge parfois des échanges autour de l’équithérapie.
Cette question m’interroge moi-même. Non pas sur le « est ce que ça marche ? ». Car de ce côté, les faits sont au rdv. Mais plutôt sur les attentes que les personnes nourrissent concernant l’équithérapie, sur leur imaginaire à son propos ou encore sur les informations véhiculées à son sujet. Cette question m’indique qu’il y a nécessité de clarification :
Ma réponse à cette question consiste à affirmer que l’équithérapie n’est pas une méthode miracle mais que le travail avec le cheval est réellement facilitateur (observations et études médicales à l’appui). En fonction des objectifs thérapeutiques du patient, les bénéfices du travail avec le cheval sont différents, mais mon objet n’est pas ici de tous les nommer (ce qui pourrait être l’objet d’un prochain article).
Mon objectif est ici de favoriser la compréhension concernant l’efficience de cette pratique : ainsi l’équithérapie marche à sa mesure. C’est-à-dire à la mesure d’une séance d’équithérapie d’une heure par semaine comptant 168 heures. Ainsi, tous les acquis d’une séance, n’ont de sens que s’ils sont exploités en dehors de la séance. Ce qui se déroule au cours de la séance est de ma responsabilité. De ce côté, j’ai la responsabilité de mettre tous les moyens en ma possession et qui m’apparaissent nécessaires. Je prends aussi la responsabilité de continuer d’explorer, de chercher, d’adapter ma séance, mon positionnement, mes outils, … pour toujours permettre au patient d’évoluer. Mais ce qui est fait de ces apprentissages en dehors de la séance est de la responsabilité du patient, de sa famille, de l’institution… Le déclic, la compréhension, l’apprentissage qui émergent en séance demandent à être « musclés », développés, exercés sur tout le reste du temps. Se pose alors la question de la motivation (thématique pouvant elle aussi être travaillée en séance) du patient et éventuellement de son entourage.
J’ai récemment pris l’exemple de nos propres apprentissages scolaires. Prenons l’apprentissage de l’allemand ou de l’espagnol pour le concret. Et bien, je parie que si vous n’avez plus pratiqué depuis vos années lycées, il ne vous reste plus grand-chose de ce que vous saviez ! Pourquoi ? Parce que vous ne vous en êtes pas servis ! Le cerveau est en mesure de créer de nouvelles connexions, de développer ses capacités. Mais le cerveau opère aussi son tri. Mettant au placard ce qui n’est pas utilisé. A vous donc de faire que vos apprentissages, vos nouvelles compétences, vos prises de conscience sont maintenues d’actualités !
Ainsi je pense que dans cette affaire, il est important de prendre tous nos responsabilités. L’engagement de tous est simplement essentiel
(cf l’écharpe relationnelle de J. Salomé :https://www.youtube.com/watch?v=AWlfkv3AIyQ )
Merci à tous d’avoir lu ces quelques lignes et au plaisir de partager avec vous, à ce sujet ou à d’autres.
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